Qui était vraiment le pape François ?
Premier pape venu d’Amérique latine, François a bouleversé les codes de la papauté par sa simplicité, sa voix en faveur des plus faibles, et son regard lucide sur notre époque.
1. Les origines de Jorge Mario Bergoglio
Avant de devenir le pape François, Jorge Mario Bergoglio a grandi dans un quartier populaire de Buenos Aires, en Argentine. Il est né le 17 décembre 1936, dans une famille d’immigrés italiens, modeste mais profondément croyante. Son père, Mario, était employé des chemins de fer, et sa mère, Regina, s’occupait du foyer et des cinq enfants.
Son enfance s’est déroulée dans un climat simple, où la religion occupait une place importante, sans pour autant être pesante. Il garde de cette période un souvenir marqué par le sens du travail, de la discrétion et du service. Très jeune, il développe une foi vivante, influencée par la proximité avec les milieux populaires et les quartiers périphériques de la capitale argentine.
À l’adolescence, il connaît une expérience spirituelle forte, qui le conduit à envisager une vocation religieuse. Ce moment décisif, survenu dans une église de quartier alors qu’il se confesse, le marquera durablement. Il dira plus tard que c’est ce jour-là qu’il a ressenti l’appel à consacrer sa vie à Dieu.
Il étudie ensuite la chimie, sans abandonner sa quête spirituelle, avant d’entrer chez les jésuites à l’âge de 21 ans. Cette congrégation, connue pour son exigence intellectuelle et son engagement dans l’éducation, lui offrira un cadre à la fois rigoureux et tourné vers l’action.
Jorge Mario Bergoglio n’est pas entré dans l’Église par tradition ou par confort. Son cheminement est le fruit d’un choix mûri, enraciné dans l’expérience humaine, le regard tourné vers les autres, notamment les plus vulnérables. Ce souci des “périphéries” sociales et existentielles, il ne l’abandonnera jamais.
La mort du pape François
Le pape François est décédé le lundi 21 avril 2025, à l’âge de 88 ans, dans sa résidence de la Casa Santa Marta, au Vatican. Affaibli par des problèmes de santé chroniques, il avait toutefois assuré sa dernière apparition publique la veille, lors de la bénédiction Urbi et Orbi du dimanche de Pâques, fidèle à sa volonté de rester au service jusqu’au bout.
Son décès a été annoncé officiellement dans la matinée par le cardinal Kevin Farrell, camerlingue de la Sainte Église romaine, qui a salué un pontificat marqué par la fidélité à l’Évangile, le courage dans l’épreuve, et un amour constant pour les plus vulnérables.
Conformément à la tradition catholique, une période de neuf jours de deuil, appelée novemdiales, a immédiatement été engagée. Durant cette période, des messes ont été célébrées en sa mémoire dans le monde entier, et de nombreux chefs religieux et politiques ont exprimé leur reconnaissance pour l’homme qu’il a été.
La préparation du conclave chargé d’élire son successeur s’est ouverte dans les jours suivants. Mais bien au-delà de la seule institution, sa disparition a suscité une vague d’émotion et d’hommages, révélatrice de l’empreinte qu’il a laissée dans les consciences, y compris hors du monde catholique.
Sa mort marque la fin d’un pontificat profondément humain, qui aura su parler à un monde en mutation avec force, douceur et espérance.
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2. Une vocation religieuse dans l’ordre des jésuites
Lorsque Jorge Mario Bergoglio entre dans la Compagnie de Jésus en 1958, il s’engage dans un parcours de formation à la fois exigeant et profondément incarné dans la réalité du monde. Les jésuites, connus pour leur rigueur intellectuelle et leur sens de la mission, forment leurs membres à être à la fois contemplatifs et engagés, prêts à servir partout où l’Église en a besoin.
Après ses premières années de noviciat, il étudie la philosophie, puis enseigne quelques années, avant de poursuivre sa formation théologique. Il est ordonné prêtre en 1969, à l’âge de 32 ans. Très vite, ses supérieurs reconnaissent en lui une personnalité à la fois discrète, ferme et profondément marquée par l’écoute.
Dans les années 1970, période particulièrement instable en Argentine, il est nommé provincial des jésuites, une fonction importante qu’il occupe de 1973 à 1979. C’est un moment difficile : le pays est plongé dans une dictature, et l’Église elle-même est traversée par des tensions. Bergoglio choisit de rester fidèle à une ligne de prudence, parfois critiquée, mais toujours guidée par le souci de protéger les personnes. Il agit souvent dans la discrétion, au service de ceux qui sont menacés ou marginalisés.
Après cette période, il s’éloigne quelque temps des hautes responsabilités pour revenir à l’enseignement et à la vie spirituelle. Il mène une vie simple, vit dans une chambre modeste, se déplace en transports en commun, et garde une proximité constante avec les plus pauvres. Il lit, prie, écoute. Beaucoup, dans son entourage, le décrivent comme un homme de silence et de discernement, fidèle à la tradition jésuite mais sans formalisme.
Cette période marque durablement son style de vie : simplicité, ancrage dans le réel, souci des autres avant soi-même. Lorsqu’il sera nommé évêque puis cardinal, il continuera à vivre dans la sobriété, refusant le confort, cuisinant lui-même, et restant proche des quartiers populaires de Buenos Aires.
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3. De cardinal de Buenos Aires à successeur de saint Pierre
En 1992, Jorge Mario Bergoglio est nommé évêque auxiliaire de Buenos Aires. Puis, en 1998, il devient archevêque de la capitale argentine, une fonction-clé dans un pays où l’Église joue un rôle social et politique important. Il y reste quinze ans, sans jamais se départir de son style sobre : il habite un petit appartement, se rend seul en métro dans les quartiers, refuse les honneurs. Pour beaucoup, il incarne une Église proche des gens, accessible, engagée dans la réalité quotidienne.
Son attitude lui vaut une grande estime, aussi bien chez les fidèles que chez les plus éloignés de l’institution. Il n’élève pas la voix, mais sa parole est claire, ferme, souvent centrée sur la justice, la miséricorde et la vérité. Il critique sans détour la pauvreté extrême, la corruption, l’indifférence. Il appelle l’Église à sortir de ses murs, à aller vers les “périphéries existentielles”.
En 2001, Jean-Paul II le crée cardinal, ce qui le rend éligible à un futur conclave. Pourtant, Bergoglio reste discret. Il ne cherche pas à se faire remarquer, ne voyage pas beaucoup à Rome, et ne se positionne pas dans les sphères influentes de la Curie. Mais dans les cercles ecclésiaux, son profil d’homme humble et déterminé commence à se faire connaître.
Lors du conclave de 2005, à la suite de la mort de Jean-Paul II, son nom est déjà évoqué, bien qu’il ne soit pas élu. Huit ans plus tard, en mars 2013, Benoît XVI renonce à sa charge, un événement historique. Le conclave qui s’ouvre quelques semaines plus tard cherche un profil nouveau, capable de gouverner l’Église dans un monde en pleine mutation.
Le 13 mars 2013, au cinquième tour de scrutin, Jorge Mario Bergoglio est élu. Il choisit le nom de François, une première dans l’histoire, en hommage explicite à saint François d’Assise. Ce choix, dès les premières secondes, donne le ton de son pontificat : simplicité, fraternité, attention aux pauvres et à la Création.
Le soir même, il apparaît au balcon de la basilique Saint-Pierre. Il salue la foule, demande une prière silencieuse pour lui avant de donner la sienne. Ce geste marquera les esprits : un nouveau style papal commence.
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4. Un pontificat tourné vers la simplicité, le dialogue et la justice
Dès les premiers jours de son pontificat, le pape François a marqué les esprits par un changement de ton et de style. Il a refusé les appartements pontificaux du palais apostolique, préférant rester dans la résidence Sainte-Marthe, plus modeste et plus proche des autres résidents. Il s’est présenté sans grande cérémonie, a choisi une croix en métal au lieu de celles en or traditionnelles, et a privilégié un langage simple, direct, compréhensible.
Mais au-delà du style, c’est toute une vision de l’Église qu’il a commencé à mettre en œuvre. Une Église « en sortie », comme il aime le dire, qui ne reste pas repliée sur elle-même mais qui va vers les autres, surtout les plus fragiles. Il insiste sur l’idée de miséricorde, de proximité, et sur le fait que l’Église doit être un « hôpital de campagne », capable d’accueillir, de soigner, de consoler.
Une attention constante aux exclus
François a remis les pauvres au centre du discours ecclésial. Il a souvent dénoncé une économie « qui tue », fondée sur l’exclusion et l’indifférence. Il parle des migrants, des sans-abri, des enfants victimes de guerre ou de trafic. Il invite les catholiques à ne pas détourner le regard face à ces réalités.
Il n’a pas hésité à prendre position publiquement contre les murs, les discours de haine, ou la spéculation financière. Il prône un modèle plus humain, plus solidaire, y compris à l’intérieur de l’Église.
Une réforme de la Curie et un effort de transparence
Dès le début, François engage des réformes de gouvernance. Il nomme un conseil de cardinaux pour l’aider à réorganiser la Curie romaine, rend les finances plus transparentes, lutte contre les abus de pouvoir. Il s’attaque aussi aux scandales d’abus sexuels, rencontrant personnellement des victimes et demandant des mesures concrètes.
Ce travail de réforme n’a pas toujours été facile, car il a suscité des résistances, y compris au sein de l’institution. Mais il est resté constant dans sa volonté d’une Église plus simple, plus pauvre et plus crédible.
Dialogue interreligieux et climat
Le pape François a également porté un regard ouvert sur le monde, entretenant des relations constructives avec les autres religions, notamment le judaïsme et l’islam. Il a multiplié les gestes de dialogue, appelant à la fraternité humaine.
Enfin, son engagement pour la sauvegarde de la Création est devenu l’un des grands axes de son pontificat. Son encyclique Laudato si’, publiée en 2015, a eu un écho international, bien au-delà des cercles religieux. Il y dénonce les dérives du système économique, l’exploitation de la nature et l’urgence climatique.
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5. Les positions marquantes du pape François
Le pape François n’a jamais cherché à plaire ou à se conformer aux attentes extérieures. Ses prises de position sont souvent nuancées, parfois dérangeantes, mais toujours enracinées dans une vision évangélique du monde, centrée sur la dignité humaine, la miséricorde et la fraternité.
Une écologie intégrale
Avec son encyclique Laudato si’ (2015), le pape François a été le premier pape à consacrer un document entier à l’environnement. Il y défend une « écologie intégrale », c’est-à-dire une approche qui lie respect de la nature, justice sociale et spiritualité. Il y critique la culture du gaspillage, la logique financière destructrice, et appelle à une conversion personnelle et collective face à la crise climatique.
Ce texte a été salué bien au-delà du monde catholique, notamment dans les milieux scientifiques et politiques. Il place l’Église en première ligne sur une question cruciale du XXIe siècle.
La justice sociale et les pauvres
François n’a cessé de dénoncer les mécanismes d’exclusion et les inégalités croissantes. Il parle souvent d’une « économie qui tue », dénonce l’avidité, la spéculation, le manque de solidarité. Il rappelle que les pauvres ne sont pas un problème à résoudre, mais des visages à rencontrer.
Il s’adresse aussi aux jeunes, aux travailleurs précaires, aux peuples autochtones, aux femmes exploitées. Pour lui, l’Église ne peut pas rester muette devant la souffrance et l’injustice.
La famille, la sexualité, les personnes LGBTQ+
Sur ces sujets sensibles, François adopte une approche pastorale plus que doctrinale. Il rappelle l’enseignement de l’Église, mais insiste surtout sur l’accueil, l’écoute, l’accompagnement. Il a marqué les esprits en déclarant, dès 2013 :
« Si une personne est homosexuelle, cherche le Seigneur et a de la bonne volonté, qui suis-je pour juger ? »
Il ne remet pas en cause la doctrine, mais invite à ne pas réduire les personnes à leur orientation ou à leur situation familiale. Il appelle à une Église moins rigide, plus proche, plus humaine.
En 2023, il a également autorisé la bénédiction non liturgique des couples de même sexe, soulignant que cela ne modifie pas la doctrine sur le mariage, mais reflète une volonté d’inclusion pastorale.
Le dialogue interreligieux et les non-croyants
Le pape François considère le dialogue interreligieux comme une voie essentielle vers la paix. Il a signé, en 2019, un document historique avec le grand imam d’Al-Azhar sur la fraternité humaine. Il rencontre des chefs religieux de toutes confessions, sans chercher à diluer les différences.
Il s’adresse aussi aux non-croyants, qu’il respecte pleinement. Pour lui, ce qui compte, c’est la recherche sincère du bien, le souci de la justice et de la vérité.
Les positions du pape François sur l’avortement
Le pape François est resté fidèle à l’enseignement traditionnel de l’Église catholique sur l’avortement. Il l’a qualifié à plusieurs reprises de crime grave, allant jusqu’à dire qu’il s’agissait de « tuer un être humain », et comparant même l’acte à celui de « faire appel à un tueur à gages pour résoudre un problème ». Pour lui, la vie humaine est sacrée dès la conception, et doit être protégée en toute circonstance.
Cependant, ce rejet clair de l’avortement ne s’est jamais accompagné d’un ton accusateur envers les femmes. François a constamment insisté sur la nécessité d’un accompagnement miséricordieux. Dans le cadre du Jubilé de la miséricorde en 2016, il a élargi aux prêtres ordinaires la faculté d’absoudre l’avortement en confession — ce qui, auparavant, relevait de la compétence des évêques ou de confesseurs désignés.
Ce geste n’a pas modifié la position doctrinale, mais il a renforcé l’idée que l’Église est un lieu de pardon et de réconciliation, même dans les situations les plus douloureuses. Le pape François insiste sur l’importance de ne jamais isoler ni condamner, mais de proposer un chemin d’espérance et de guérison.
Il a également rappelé que le respect de la vie humaine ne peut être dissocié des autres enjeux liés à la dignité, à la pauvreté ou à l’exclusion. Pour lui, la défense des plus vulnérables commence dès le sein maternel, mais elle se poursuit tout au long de la vie.
6. Les écrits du pape François
Le pape François a laissé une œuvre écrite à la fois riche et accessible. Ses textes se distinguent par un langage clair, direct et ancré dans la vie réelle, loin du ton formel ou abstrait que l’on pourrait attendre de documents pontificaux.
On peut regrouper ses écrits en deux grandes catégories : les textes du magistère (encycliques, exhortations apostoliques…) et ses publications sous forme de livres.
Les principales encycliques
Les encycliques sont des lettres doctrinales adressées à l’ensemble de l’Église (et parfois au monde). Celles du pape François ont marqué par leur portée universelle.
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Lumen fidei (2013) : sur la foi, commencée par Benoît XVI et achevée par François.
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Laudato si’ (2015) : sur la sauvegarde de la maison commune, texte fondateur sur l’écologie intégrale.
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Fratelli tutti (2020) : sur la fraternité et l’amitié sociale, dans un monde fragmenté par les inégalités, les conflits et l’indifférence.
Les exhortations apostoliques majeures
Ces textes sont souvent des prolongements de synodes ou des appels à vivre concrètement l’Évangile :
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Evangelii Gaudium (2013) : véritable manifeste de son pontificat, sur l’annonce joyeuse de l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui.
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Amoris Laetitia (2016) : sur l’amour dans la famille, document nuancé et pastoral.
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Gaudete et Exsultate (2018) : sur l’appel universel à la sainteté.
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Christus Vivit (2019) : lettre adressée aux jeunes, après le synode sur la jeunesse.
Ses livres publiés (liens affiliés)
Outre les textes officiels, François a publié plusieurs livres accessibles au grand public, seul ou sous forme d’entretiens :
Les publications du pape François sur Amzon ici
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Un temps pour changer (2020)
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Petites phrases de sagesse (recueils thématiques de citations)
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Plusieurs recueils d’homélies, méditations, prières ou entretiens avec des journalistes ou intellectuels.
Ces livres permettent d’entrer dans la pensée profonde mais toujours incarnée du pape François. Ils parlent de foi, d’espérance, de doute, d’humanité, de compassion. Il y aborde sans détour les grandes questions spirituelles et sociales de notre époque.
7. La fin de son pontificat et sa mort en 2025
Les dernières années du pape François ont été marquées par une santé fragilisée, mais aussi par une constance dans l’engagement. Malgré des douleurs au genou, des opérations chirurgicales et des épisodes respiratoires préoccupants, il a maintenu un rythme soutenu de travail, de rencontres et de prises de parole.
Il avait confié à plusieurs reprises qu’il envisageait la possibilité de renoncer à sa charge si son état l’empêchait de gouverner. Mais jusqu’au bout, il a choisi de rester en fonction, convaincu que le rôle du pape est aussi d’enseigner par sa manière de vivre la faiblesse et le vieillissement.
Le pape François est décédé le lundi 21 avril 2025, à l’âge de 88 ans, dans sa résidence de la Casa Santa Marta, au Vatican. La veille, il avait encore célébré la bénédiction Urbi et Orbi du dimanche de Pâques, en public, fidèle à son désir de rester proche des fidèles jusqu’au dernier instant.
Son décès a été annoncé officiellement par le camerlingue, le cardinal Kevin Farrell. Une période de neuf jours de deuil, appelée novemdiales, a aussitôt été observée. Des messes ont été célébrées dans le monde entier, et des hommages sont venus bien au-delà du cercle catholique, témoignant de l’empreinte profondément humaine et universelle qu’il a laissée.
Le conclave chargé d’élire son successeur est prévu dans les semaines suivant sa mort, conformément à la tradition.
8. Quel héritage laisse le pape François ?
Le pape François aura profondément marqué son époque. Non seulement en tant que chef de l’Église catholique, mais aussi comme figure morale, spirituelle et humaine reconnue bien au-delà des cercles croyants.
Un autre visage de la papauté
Avec François, la figure du pape a pris un nouveau visage : moins solennel, plus proche, plus pastoral. Il ne cherchait pas à impressionner par la fonction, mais à toucher les cœurs par la simplicité, l’écoute et la fidélité à l’Évangile. Il a incarné une papauté plus modeste et plus crédible, dans un monde où les institutions sont souvent remises en question.
Il a redonné une visibilité forte à des valeurs comme la miséricorde, la fraternité, la sobriété, l’attention aux plus faibles. Il a aussi ouvert des chantiers importants à l’intérieur de l’Église, dont certains restent à poursuivre : réforme de la Curie, lutte contre les abus, réflexion sur la synodalité.
Une parole écoutée bien au-delà de l’Église
François s’est imposé comme l’une des voix morales les plus écoutées au niveau international, par la cohérence entre ses paroles et ses gestes. Il n’a pas hésité à interpeller les puissants sur les enjeux climatiques, économiques, migratoires ou humanitaires, en parlant au nom des exclus, sans discours idéologique.
Il laisse une œuvre écrite abondante, mais surtout une manière d’être qui inspire. Son pontificat rappelle que la foi chrétienne est inséparable de la justice, de la compassion et de l’engagement concret.
Une trace durable dans les consciences
Même ceux qui ne partageaient pas toutes ses positions reconnaissent en lui une figure sincère, cohérente, profondément habitée. Il a su parler aux croyants comme aux non-croyants, sans jamais trahir son message.
Il ne laisse pas une Église parfaite ou unie sur tout. Mais il laisse une Église en mouvement, en dialogue, consciente de ses responsabilités dans le monde, et invitée à vivre davantage l’Évangile dans les gestes quotidiens.