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Nostradamus : Ces 4 prophéties terrifiantes qui se sont réellement produites

Par Philippe Loneux |
Illustration dramatique montrant Nostradamus de dos dans son bureau sombre, éclairé à la bougie, en train de scruter une bassine de cuivre où se reflète la vision d'une ville en flammes à travers une fenêtre.

Salon-de-Provence, 1555. Il fait nuit. Une seule bougie éclaire la pièce saturée d’une odeur d’encre et d’herbes séchées. Un homme, penché sur une bassine d’eau en cuivre, tremble. Michel de Nostredame ne cherche pas la gloire. Il cherche à expurger les visions qui le hantent.

Dehors, l’Inquisition guette. Pour survivre, il doit brouiller les pistes. Il mélange le vieux français, le latin, l’anagramme. Il écrit des Centuries. Le monde pense lire des délires d’astrologue. Mais cinq siècles plus tard, la précision de certains vers donne le vertige. Le hasard a ses limites. Voici les preuves, gravées dans le texte, que l’apothicaire provençal avait peut-être vu juste.

1. Le Grand Incendie de Londres (La précision mathématique)

C’est l’une des prédictions les plus glaçantes par sa précision chiffrée. Nous sommes plus d’un siècle après la mort du prophète. Londres est une poudrière de bois sec et de ruelles étroites.

Dans la Centurie 2, Quatrain 51, Nostradamus écrit :

« Le sang du juste à Londres fera faute, Bruslés par foudres de vingt trois les six : La dame antique cherra de place haute, De mesme secte plusieurs seront occis. »

Regardons les faits. Le 2 septembre 1666, un feu se déclare dans la boulangerie de Thomas Farriner sur Pudding Lane. L’incendie ravage la ville pendant trois jours.

Analysez le vers : « Bruslés par foudres de vingt trois les six ». 20 x 3 + 6 = 66. L’année 1666. Le terme « Dame antique » désigne souvent la cathédrale Saint-Paul (l’Église étant la « Dame » en langage codé), qui s’effondre sous les flammes ce jour-là. Nostradamus avait donné la date, le lieu et la victime architecturale principale.

2. L’avènement d’Hitler (L’anagramme géographique)

C’est ici que le malaise s’installe vraiment. Nostradamus a vu la montée d’un tyran en Europe de l’Ouest, né de parents pauvres, qui séduirait les foules par sa langue.

Dans la Centurie 2, Quatrain 24, il prévient :

« Bestes farouches de faim fleuves tranner, Plus part du champ encore Hister sera, En cage de fer le grand fera treisner, Quand rien enfant de Germain observera. »

Le mot clé est Hister. Les sceptiques diront que l’Hister est l’ancien nom latin du Danube. C’est vrai. Mais Adolf Hitler est né à Braunau am Inn, une ville située exactement sur la frontière… à quelques kilomètres du Danube.

Le prophète utilise ici une technique classique chez lui : l’association phonétique. Hister devient Hitler. Le quatrain décrit des « bêtes farouches » (les armées mécanisées ?) traversant les fleuves. Il parle d’un « enfant de Germain » (l’Allemagne) que personne n’observe au début. La « cage de fer » rappelle l’emprise totalitaire ou les chars d’assaut qui ont mis l’Europe à genoux.

3. La Fuite de Varennes (La couleur de la chute)

Jamais un détail vestimentaire n’aura été aussi lourd de conséquences historiques. Nous sommes en 1791. La Révolution française gronde. Louis XVI et Marie-Antoinette tentent de fuir Paris pour rejoindre des troupes royalistes.

Nostradamus avait vu la scène, jusqu’à la couleur de l’habit du Roi.

Centurie 9, Quatrain 20 :

« De nuict viendra par la forest de Reines, Deux pars, vaultorte, Herne la pierre blanche, Le moine noir en gris dedans Varennes, Esleu cap. cause tempeste, feu, sang, tranche. »

Décryptage immédiat :

  • « Dedans Varennes » : Le lieu exact de l’arrestation, Varennes-en-Argonne. Citer un nom de ville précis est rarissime chez lui.

  • « Le moine noir en gris » : Louis XVI fuyait déguisé. L’histoire rapporte qu’il portait des vêtements gris modeste pour passer inaperçu, une humiliation pour celui qui portait les couleurs royales.

  • « Esleu cap » : Pour la première fois de l’histoire de France, le Roi devient un « candidat » élu (monarchie constitutionnelle) avant d’être « tranché » (guillotiné).

« Tempête, feu, sang, tranche. » Quatre mots pour résumer la Terreur qui suivra.

4. Louis Pasteur (Le nom devenu divin)

Nostradamus ne voyait pas que des guerres. Il voyait aussi la science triompher de la mort invisible. Au XIXe siècle, un chimiste français va prouver l’existence des microbes et inventer le vaccin contre la rage.

Centurie 1, Quatrain 25 :

« Perdu trouvé, caché de si long siècle, Sera Pasteur demi Dieu honoré : Ains que la lune achève son grand cycle, Par autres vents sera déshonoré. »

Il écrit le mot Pasteur avec une majuscule. Louis Pasteur a effectivement été célébré comme un « demi-dieu » de son vivant pour avoir sauvé l’humanité des maladies infectieuses. Le « perdu trouvé » fait écho à la découverte des micro-organismes, cachés à l’œil nu depuis la nuit des temps.

La fin du quatrain est plus trouble. « Déshonoré par autres vents » ? Certains y voient les critiques modernes sur la vaccination ou les controverses éthiques sur ses méthodes de recherche, révélées bien après sa mort.

Et pour ceux qui sont curieux de savoir ce que 2026 nous réserve selon Nostradamus, découvrez dans notre article les 10 prédictions inquiétantes qui pourraient se réaliser. 

Le décryptage : Pourquoi le texte résiste ?

Ne cherchez pas de calendrier. Michel de Nostredame n’a pas écrit une chronologie, il a conçu un labyrinthe.

Il avait une raison vitale : l’Inquisition. Au XVIe siècle, prédire l’avenir vous menait tout droit au bûcher. Pour survivre, l’apothicaire a dû encoder ses visions. Il a créé ce que les experts appellent une « serrure sémantique ».

Voici les trois pièges à éviter pour ne pas tomber dans le fantasme :

  • Le chaos linguistique : Ce n’est pas du français. C’est un mélange brutal de moyen français, de latin, de provençal et de grec. Le mot « Hister » n’est pas une erreur, c’est une racine latine précise utilisée comme un leurre.

  • Le temps brisé : Les quatrains ne se suivent pas. Le premier peut décrire 1940, le suivant 1610. Nostradamus a volontairement « brouillé les cartes » temporelles pour protéger son œuvre des censeurs.

  • Le piège du cerveau (Biais de confirmation) : C’est le danger numéro 1. L’être humain déteste le vide. Nous avons tous tendance à tordre un texte flou pour qu’il colle à notre actualité.

La règle d’or : Une prophétie n’est valide que si elle contient une donnée factuelle impossible à deviner (un nom propre, une date calculée, une coordonnée). Le reste n’est que littérature.

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Les questions que tout le monde se pose

Nostradamus a-t-il prédit 2025 ?

Les interprètes des Centuries s’accordent sur une année de basculement. Les textes évoquent des « guerres cruelles » en Europe et une « peste » venue des mers. Cependant, Nostradamus ne donne jamais de calendrier grégorien précis pour ces événements futurs. La prudence est de mise : chaque année, on lui fait dire la fin du monde.

Ses prophéties sont-elles fiables à 100% ?

Non. Le style est volontairement obscur. On appelle cela la rétrocognition : il est facile de coller un événement passé sur un texte flou. Mais les exemples cités plus haut (Varennes, 1666) comportent des détails factuels (noms, dates, lieux) qui défient la simple coïncidence statistique.

Quels mots-clés surveiller dans ses textes ?

Pour vos propres recherches, concentrez-vous sur ces termes récurrents dans les textes originaux : « Hister » (le conflit allemand), « Volcelest » (pour les conflits aériens ou spatiaux), « La Cité Neuve » (souvent associée à New York) et « Le grand d’Arabie » (tensions au Moyen-Orient).


Nostradamus a écrit son épitaphe en 1566. Il savait que son corps deviendrait poussière, mais que ses mots traverseraient le temps comme une flèche. Avait-il vu notre époque ? Ou projetons-nous nos peurs sur ses vers obscurs ? Une chose reste certaine : cinq siècles plus tard, nous continuons de chercher la vérité dans sa bassine d’eau.

À propos de l’auteur Chroniqueur spécialisé en histoire des croyances et symbolisme, explore les frontières du visible. Il décrypte aussi bien les traditions religieuses que les phénomènes ésotériques et les grands mystères, en cherchant toujours le sens caché sous le prisme de l’analyse historique.
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