Dans toutes les églises chrétiennes, on retrouve un texte court mais dense, récité chaque dimanche ou lors de moments importants : le Credo. Ce mot signifie tout simplement « je crois », et cette prière exprime les bases de la foi chrétienne. Elle rassemble en quelques lignes ce que des générations de croyants ont reçu, médité et transmis. Mais d’où vient ce texte ? Pourquoi existe-t-il plusieurs versions ? Et comment en comprendre chaque mot, parfois ancien, parfois mystérieux ? Cet article propose un tour d’horizon complet du Credo catholique, en éclairant son origine, sa structure, ses usages, et surtout le sens profond qu’il porte pour ceux qui le récitent encore aujourd’hui.
Le Credo en chanson
Cette version chantée du Credo de Nicée-Constantinople propose une manière différente d’entrer dans la foi chrétienne. Chanté avec une voix de femme douce et affirmée, ce texte fondamental devient ici un moment de prière, de réflexion intérieure, ou simplement un outil pour mémoriser les paroles autrement.
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Credo catholique : comprendre ses origines et ses paroles essentielles
Ce bref condensé présente les points clés de l'article pour découvrir à quoi sert le Credo, ce qu’il contient, et comment il traverse l’histoire de la foi chrétienne jusqu’à aujourd’hui.
À quoi sert le Credo dans la foi chrétienne ?
1. Une prière que l’on récite pour affirmer sa foi
Dans la tradition chrétienne, le Credo est ce qu’on appelle une profession de foi. Ce n’est pas une prière d’intercession, ni une demande, ni un texte mystique. C’est une manière de dire : voilà en quoi je crois, voilà ce qui me porte.
Le mot vient du latin credo, qui signifie je crois. Et ce n’est pas un hasard si c’est ce mot-là qui ouvre le texte. Le Credo est fait pour être dit à haute voix, seul ou avec d’autres, pour marquer une adhésion. C’est une parole claire, construite, transmise.
On le récite souvent pendant la messe, mais aussi lors de baptêmes, de confirmations, ou de temps forts dans l’année liturgique. Il a aussi sa place dans la prière personnelle, comme un rappel calme et solide de ce qu’on croit, même quand on doute ou que la foi se fait plus fragile.
2. Un résumé clair des croyances communes
Le Credo n’a pas été conçu pour expliquer toute la théologie chrétienne. Il n’entre pas dans les détails, ne commente pas, ne discute pas. Il résume l’essentiel : Dieu est créateur, Jésus est mort et ressuscité, l’Esprit Saint est présent, l’Église est vivante, le monde n’est pas clos sur lui-même.
Ce texte permet aux chrétiens de dire ensemble une foi commune, même s’ils vivent des spiritualités très différentes. C’est un point de repère, une forme de socle partagé. Et c’est pour cela qu’on le retrouve dans presque toutes les confessions chrétiennes, avec parfois des variantes ou des nuances, mais toujours cette même volonté d’unir.
3. Une mémoire vivante de l’histoire du christianisme
Enfin, le Credo est aussi une trace de l’histoire chrétienne. Il ne vient pas de nulle part. Il a été formulé dans les premiers siècles, à une époque où il fallait dire clairement ce que les chrétiens croyaient — face aux divisions, aux incompréhensions, aux confusions.
Le Credo des Apôtres est le plus ancien, utilisé dès les premiers temps de l’Église pour accompagner les baptêmes. Plus tard, le Credo de Nicée-Constantinople a été rédigé pour affirmer certaines vérités fondamentales, notamment sur Jésus et l’Esprit Saint, à un moment où la foi chrétienne devait se structurer.
D’où viennent les deux grands Credos du christianisme ?
1. Le Credo des Apôtres : une formule ancienne et accessible
C’est sans doute le plus connu. Le Credo des Apôtres est une formule courte, simple, directe. Il est souvent utilisé dans les liturgies du baptême, dans les prières du matin ou du soir, et dans les catéchèses pour les enfants ou les adultes en chemin vers la foi.
On l’appelle ainsi car il est traditionnellement attribué aux premiers disciples de Jésus, même si, historiquement, il n’a pas été rédigé directement par les Apôtres. Il s’est plutôt formé progressivement, à partir des affirmations de foi les plus anciennes de l’Église. Ce qu’on en sait avec certitude, c’est qu’il était déjà utilisé à Rome au IIᵉ siècle dans une forme proche de celle que nous connaissons aujourd’hui.
Sa force vient de sa clarté. Il va à l’essentiel. Il permet à chacun d’exprimer sa foi sans entrer dans des formulations théologiques complexes. C’est aussi pour cela qu’il est très présent dans les traditions protestantes, qui ont toujours cherché à rendre la foi accessible et directe.
2. Le Credo de Nicée-Constantinople : une réponse aux premiers débats de l’Église
Ce second Credo est plus long, plus structuré, et il s’est imposé surtout dans les liturgies catholique et orthodoxe. Il a été rédigé dans un contexte très différent : celui des conciles œcuméniques, où l’Église cherchait à poser des repères clairs face aux premières grandes divisions.
Au début du IVᵉ siècle, certaines idées remettaient en cause la divinité de Jésus. Le plus connu de ces courants s’appelle l’arianisme. Pour affirmer avec précision que Jésus n’est pas une simple créature, mais vraiment Dieu fait homme, les évêques réunis au concile de Nicée en 325 ont formulé une première profession de foi. Elle a ensuite été complétée à Constantinople en 381, notamment pour développer ce qu’on croit de l’Esprit Saint.
Ce Credo a une dimension plus solennelle. Il est très présent dans les grandes messes dominicales ou les sacrements, là où la foi est proclamée publiquement et ensemble. C’est un texte qui relie la foi au discernement de l’Église, à son histoire, à sa responsabilité d’enseigner ce qu’elle a reçu.
3. Pourquoi deux versions coexistent encore aujourd’hui
Les deux Credos ne sont pas concurrents. Ils ne disent pas des choses différentes. L’un résume, l’autre développe. L’un est plus ancien, l’autre plus structuré. Chacun a trouvé sa place dans la vie de l’Église, selon les moments, les traditions, les besoins.
Dans la pratique, le Credo des Apôtres est souvent utilisé pour les moments personnels, les catéchèses, ou les baptêmes. Le Credo de Nicée-Constantinople, lui, est récité dans les grandes liturgies dominicales, comme un signe d’unité avec toute l’Église.
Ce qu’ils ont en commun, c’est leur rôle : mettre des mots clairs sur ce que les chrétiens croient ensemble. Et cela, quelle que soit la forme, reste leur force.
Le texte complet des deux Credos chrétiens
1. Le Credo des Apôtres
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre ;et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur,
qui a été conçu du Saint-Esprit,
est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié, est mort, a été enseveli,
est descendu aux enfers ;le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
d’où il viendra juger les vivants et les morts.Je crois en l’Esprit Saint,
à la sainte Église catholique,
à la communion des saints,
à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair,
à la vie éternelle.Amen.
2. Le Credo de Nicée-Constantinople
Je crois en un seul Dieu,
le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre,
de l’univers visible et invisible.Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ,
le Fils unique de Dieu,
né du Père avant tous les siècles :
il est Dieu, né de Dieu,
lumière, née de la lumière,
vrai Dieu, né du vrai Dieu,
engendré, non pas créé,
de même nature que le Père ;
et par lui tout a été fait.Pour nous les hommes, et pour notre salut,
il descendit du ciel ;
par l’Esprit Saint,
il a pris chair de la Vierge Marie,
et s’est fait homme.Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,
il a souffert la passion et a été mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour,
conformément aux Écritures,
et il monta au ciel ;
il est assis à la droite du Père.Il reviendra dans la gloire,
pour juger les vivants et les morts ;
et son règne n’aura pas de fin.Je crois en l’Esprit Saint,
qui est Seigneur et qui donne la vie ;
il procède du Père et du Fils ;
avec le Père et le Fils,
il reçoit même adoration et même gloire ;
il a parlé par les prophètes.Je crois en l’Église,
une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême
pour le pardon des péchés.
J’attends la résurrection des morts
et la vie du monde à venir.Amen.
Comment comprendre chaque partie du Credo ?
1. « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre »
C’est la première affirmation : il y a un seul Dieu, à la fois Père et Créateur. Cette phrase ouvre sur une foi monothéiste, mais pas abstraite : ce Dieu n’est pas une force impersonnelle. Il est nommé comme un père, c’est-à-dire quelqu’un de tourné vers l’humain, source de vie et de relation.
Le mot « tout-puissant » n’évoque pas un pouvoir écrasant, mais une capacité d’agir dans tout ce qui est, jusque dans ce qui échappe à notre regard.
Le « ciel et la terre » résume tout le créé. Ce n’est pas une opposition entre le spirituel et le matériel, mais un tout vivant et voulu.
2. « Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur »
Après le Père, le texte nous conduit à Jésus, présenté comme le Fils, « unique », ce qui indique une relation directe avec Dieu. Ce n’est pas un prophète parmi d’autres, ni un sage : c’est celui par qui Dieu s’est rendu proche.
« Notre Seigneur » ne dit pas un titre de domination, mais un lien personnel : il est celui que nous reconnaissons comme maître de notre vie, non par soumission forcée, mais parce qu’il a donné la sienne.
3. « Qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie »
On entre ici dans le mystère de l’Incarnation. Jésus n’est pas apparu comme un esprit ou un mythe. Il est né, porté, enfanté. Et cette naissance s’inscrit à la fois dans l’histoire humaine (par Marie) et dans une action divine (par l’Esprit Saint).
Ce passage ancre la foi dans une histoire concrète : Dieu est passé par un corps, par une mère, par une naissance, comme tout être humain.
4. « A souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli »
Le texte n’esquive pas la douleur ni la mort. Il nomme le pouvoir politique en place (Pilate), il parle du supplice (la crucifixion), et il affirme que cette mort a été réelle, complète.
C’est une manière de dire : ce que Jésus a vécu, ce n’est pas une apparence. Il a été jusqu’au bout de l’expérience humaine, y compris la souffrance et la fin.
5. « Est descendu aux enfers ; le troisième jour est ressuscité des morts »
La mention des enfers désigne dans le langage ancien le séjour des morts. Cela ne renvoie pas à l’enfer tel qu’on l’imagine aujourd’hui, mais à la profondeur de la mort. Le texte affirme que même là, Dieu a été.
Et ensuite vient la résurrection. Le cœur de la foi chrétienne : la mort n’a pas eu le dernier mot. Il s’est passé quelque chose de nouveau, qui échappe à toute logique humaine, mais qui ouvre une espérance.
6. « Est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu »
Cette image exprime que Jésus participe pleinement à la vie divine, qu’il n’est pas un souvenir, mais un vivant, présent autrement.
Être « à la droite de Dieu », c’est une manière de dire qu’il agit avec lui, dans la même puissance de vie et de justice.
7. « D’où il viendra juger les vivants et les morts »
Cette phrase parle du retour attendu du Christ, non comme une menace, mais comme la promesse d’une justice totale. Il ne s’agit pas de peur, mais de foi en un jugement qui éclaire tout, qui remettra chacun dans la vérité de sa vie.
8. « Je crois en l’Esprit Saint »
Après le Père et le Fils, le Credo parle du Souffle. Celui qu’on ne voit pas mais qui donne la vie, qui inspire, qui relie. L’Esprit n’est pas une énergie vague, c’est celui qui agit dans l’intime et dans le monde, aujourd’hui encore.
9. « À la sainte Église catholique, à la communion des saints »
Ici, on affirme que la foi n’est pas seulement individuelle. Elle se vit dans une communauté, une Église, une suite de témoins. La « communion des saints », ce n’est pas une élite spirituelle, c’est le lien entre tous ceux qui cherchent à vivre de l’Évangile, vivants ou morts.
10. « À la rémission des péchés »
La foi chrétienne croit qu’il est possible de repartir, que les fautes ne sont pas la fin de l’histoire, qu’une vie peut toujours être relevée, restaurée, pardonnée.
Ce n’est pas une naïveté morale, c’est une confiance profonde dans la miséricorde de Dieu.
11. « À la résurrection de la chair, à la vie éternelle »
Ce n’est pas une croyance vague dans un au-delà, mais l’espérance d’une vie réelle après la mort, une vie où tout ce qui a été blessé pourra être transfiguré.
On ne croit pas à la disparition, mais à la transformation, à une vie qui va au-delà du temps, sans fin et sans rupture.
Pourquoi récite-t-on le Credo pendant la messe ?
1. Un moment central dans la messe du dimanche
Si vous assistez à une messe catholique, notamment le dimanche ou lors d’une grande fête liturgique, vous entendrez souvent le Credo après l’homélie. Ce n’est pas une prière parmi d’autres, mais un acte de foi collectif.
Il vient après l’écoute de la Parole de Dieu, comme une réponse : voilà ce que nous croyons ensemble, en Église. Ce n’est pas seulement une répétition de formules, c’est un engagement intérieur, une manière de dire : cette foi, je la porte, je l’habite, je m’en nourris.
2. Un signe d’unité entre tous les croyants
Le Credo n’est pas un texte personnel. Il commence par « je crois », mais il est dit avec d’autres, dans une voix commune. Dans ce « je », il y a la personne, bien sûr, mais aussi le lien à l’Église entière.
Réciter le Credo, c’est se reconnaître membre d’un corps plus vaste, porté par une foi ancienne, partagée, transmise. C’est un moment d’unité, au-delà des différences de parcours, de culture ou de sensibilité.
3. Présent dans d’autres sacrements et moments forts
Le Credo n’est pas réservé à la messe. On le retrouve dans les sacrements, notamment le baptême et la confirmation. Lors d’un baptême d’adulte, on demande explicitement au catéchumène : « Crois-tu en Dieu, le Père tout-puissant… », et il répond : « Je crois. »
Parfois, dans la messe, surtout en semaine ou dans des célébrations plus sobres, on utilise le Credo des Apôtres, plus court, mais tout aussi dense.
Il arrive aussi qu’on ne le récite pas, selon le calendrier liturgique. Mais quand il est là, il marque toujours un moment fort, une sorte de respiration solennelle dans le fil de la prière.
Le Credo dans les autres confessions chrétiennes
1. Présent dans presque toutes les Églises
Le Credo, sous une forme ou une autre, est reconnu dans la quasi-totalité des traditions chrétiennes. Qu’il s’agisse du Credo des Apôtres ou du Credo de Nicée-Constantinople, ces textes servent de repère commun, même si leur usage varie d’une Église à l’autre.
Dans les traditions catholique et orthodoxe, le Credo fait partie intégrante de la liturgie dominicale. Il est proclamé debout, à haute voix, souvent chanté lors des grandes fêtes. C’est un moment solennel, qui souligne l’unité de la foi.
Dans les Églises protestantes, on retrouve le Credo surtout dans les baptêmes, les confessions de foi personnelles ou les catéchèses. Il peut être récité, parfois adapté, mais il reste un texte de référence, souvent transmis dès l’enfance.
2. Des différences dans la forme, pas dans le fond
Il existe quelques différences de formulation selon les confessions et les langues. Par exemple, la mention « il procède du Père et du Fils », concernant l’Esprit Saint, est une source de divergence entre catholiques et orthodoxes. Ces derniers récitent : « il procède du Père », conformément à la formulation du concile de Constantinople.
Mais au-delà de ces différences, les grands fondements de la foi chrétienne sont partagés : Dieu est un et trois, Jésus est le Fils incarné, mort et ressuscité, l’Esprit est vivant, l’Église est appelée à être sainte et unie, et la vie éternelle est attendue comme une promesse.
3. Une parole de foi qui dépasse les frontières
Ce qui frappe, quand on prend un peu de recul, c’est que le Credo relie des millions de croyants à travers le monde, parfois dans des contextes très différents. Il peut être récité dans une petite chapelle rurale, dans une cathédrale, dans une église souterraine ou dans un temple évangélique.
Il garde sa force, parce qu’il dit l’essentiel, dans une langue sobre, sans fioritures. Il n’exige pas d’être théologien pour être reçu. Il propose une parole commune, ouverte à tous ceux qui cherchent Dieu à travers le visage du Christ.
Foire aux questions sur le Credo chrétien
1. Est-ce que le Credo est obligatoire pour être chrétien ?
Le Credo n’est pas un test, ni une frontière. C’est un résumé de foi, pas une obligation formelle. Cela dit, dans la tradition chrétienne, affirmer ce que l’on croit fait partie du chemin spirituel. Le Credo aide à poser des mots sur une foi que chacun vit à sa manière. Il est proposé, pas imposé. Mais il reste une référence partagée dans presque toutes les Églises.
2. Est-ce qu’il existe d’autres professions de foi dans le christianisme ?
Oui, il en existe d’autres, moins connues ou plus spécifiques. Certaines communautés rédigent des confessions de foi propres à leur tradition, comme les Églises réformées ou évangéliques. Il existe aussi des formulations liturgiques différentes pour le baptême ou la confirmation. Mais le Credo des Apôtres et le Credo de Nicée-Constantinople restent les plus anciens et les plus universels.
3. Pourquoi dit-on « Je crois » et pas « Nous croyons » ?
Dans la version la plus courante, c’est le « je » personnel qui est utilisé. C’est une manière de dire que la foi engage chacun intérieurement, même quand elle est vécue avec d’autres. Lors des conciles, le « nous croyons » a aussi été utilisé, notamment pour marquer l’unité de l’Église. Aujourd’hui, les deux formes peuvent exister, selon le contexte liturgique.
4. Est-ce que le Credo change selon les langues ?
Le fond reste le même, mais les formulations peuvent varier légèrement d’une langue à l’autre. Les traductions cherchent à rester fidèles au sens, tout en utilisant un langage accessible. Il peut y avoir quelques différences dans le vocabulaire religieux selon les pays, mais le cœur du message est conservé.
5. À quel âge apprend-on le Credo dans l’Église ?
Généralement, le Credo est transmis pendant le catéchisme, entre 7 et 12 ans, selon les traditions. Il accompagne la préparation au baptême, à la première communion ou à la confirmation. Mais il peut aussi être redécouvert à l’âge adulte, notamment pour ceux qui demandent un sacrement plus tard dans la vie.
6. Est-ce qu’on peut prier le Credo même si on a du mal à croire ?
Oui. Le Credo n’est pas réservé à ceux qui sont sûrs d’eux. Il peut être récité aussi dans le doute, ou dans la recherche. Il aide à formuler ce que l’on aimerait croire, ce que l’on espère, ou ce qu’on essaie de comprendre. Il peut devenir un point d’appui dans les moments où la foi est moins évidente.
7. Pourquoi certains mots du Credo sont difficiles à comprendre ?
Parce que le texte est ancien, et qu’il utilise parfois un langage théologique venu des premiers siècles. Des mots comme « engendré », « consubstantiel », « catholique » ou « apostolique » méritent souvent d’être expliqués. Ce n’est pas un obstacle, c’est une invitation à approfondir ce que ces mots veulent dire aujourd’hui.
8. Est-ce que les non-chrétiens peuvent lire ou dire le Credo ?
Rien ne l’interdit. Le Credo est un texte public, qui peut être lu, médité ou exploré par toute personne qui s’intéresse à la foi chrétienne. Ce n’est pas une formule magique, mais une porte d’entrée vers ce que les chrétiens croient.
9. Est-ce que le Credo a été modifié au fil du temps ?
Le texte du Credo de Nicée-Constantinople est resté très stable depuis les conciles du IVᵉ siècle. Quelques ajouts ou précisions ont été introduits selon les traditions (comme le « Filioque » en Occident), mais l’essentiel est resté intact. Le Credo des Apôtres a lui aussi traversé les siècles avec très peu de changements.
10. Peut-on mettre en musique le Credo ?
Oui, et cela a été fait depuis longtemps. Il existe des versions chantées dans presque tous les styles : grégorien, classique, liturgique moderne, pop ou folk chrétien. Chanter le Credo permet souvent de mieux s’en souvenir, et de le prier d’une manière plus incarnée.