Il a fallu 3 heures, à huis clos et sans caméras, pour que la vérité éclate. La rencontre secrète entre le Pape Leon XIV et les victimes belges d’abus a révélé une douleur et une honte que l’Église ne peut plus cacher.
Un face-à-face rare, sans caméra ni protocole
La rencontre, organisée par la Commission pontificale pour la protection des mineurs, s’est déroulée dans une atmosphère d’écoute et de respect.
Pas de discours officiel, pas d’apparat.
Juste des personnes meurtries venues dire leur histoire, et un Pape décidé à les écouter — vraiment.
Un dialogue poursuivi depuis la Belgique
Certains avaient déjà rencontré Léon lors de son voyage en Belgique en septembre 2024. Le Pape s’en souvenait.
Il a tenu à les revoir, à poursuivre le dialogue entamé à Bruxelles, convaincu que ces échanges sincères sont essentiels pour reconstruire la confiance.
Une prière sobre au cœur du Vatican
La rencontre s’est achevée par un moment de prière, simple mais intense.
Quelques mots, un long silence, des visages marqués.
Selon le Vatican, cette prière symbolise un engagement : celui de ne pas oublier.
Le Pape a salué le courage et la foi des victimes, tout en renouvelant sa honte et sa douleur face aux crimes commis au sein de l’Église.
Derrière ses mots, une promesse : poursuivre sans relâche la lutte contre les abus et renforcer la protection des mineurs dans toutes les institutions catholiques.
En Belgique, un travail de vérité qui continue
Avant ce face-à-face avec le Pape, les victimes avaient rencontré la Commission pontificale pour la protection des mineurs.
Ensemble, ils ont fait le point sur les avancées concrètes depuis juillet dernier : nouveaux dispositifs d’écoute, accompagnement renforcé, formation du personnel ecclésiastique.
La Belgique a déjà traversé plusieurs vagues de révélations.
Ces nouveaux échanges avec Rome marquent une étape supplémentaire, dans un processus long, douloureux, mais indispensable pour rebâtir la confiance.
Un geste symbolique, mais essentiel
Cette rencontre ne répare pas tout.
Elle ne gomme ni les blessures ni les années de silence.
Mais elle compte.
Parce qu’elle met des visages sur une réalité trop longtemps cachée.
Parce qu’elle montre un Pape confronté à la souffrance, déterminé à ne plus détourner le regard.
Ces trois heures ne changeront pas l’histoire, mais elles rappellent qu’au cœur du Vatican, il est encore possible de parler — avec pudeur — de honte, de douleur et d’espoir.



