Yom Kippour, souvent traduit par « le Grand Pardon », est l’un des jours les plus sacrés du judaïsme. Il marque la fin des Dix Jours de Pénitence qui commencent avec Roch Hachana, le Nouvel An juif. C’est un jour de jeûne, de prière et d’examen de conscience, centré sur la demande de pardon — envers Dieu, mais aussi envers les autres.
Quelle est l’origine de Yom Kippour ?
Le mot Kippour vient de la racine hébraïque kafar, qui signifie couvrir, expier. Ce jour est institué dans le Lévitique 16, où Dieu prescrit à Moïse un rituel de purification pour le peuple. Le grand prêtre entrait alors dans le Saint des Saints, une fois par an, pour y offrir un sacrifice expiatoire. Ce rite unique permettait de réconcilier Israël avec Dieu et de purifier le sanctuaire.
Que se passe-t-il pendant Yom Kippour ?
Yom Kippour est observé par un jeûne strict de 25 heures, sans nourriture, boisson, toilette ni relations conjugales. Les synagogues restent pleines du matin au soir, rythmées par des prières de pénitence, des lectures bibliques et les célèbres confessions collectives (Vidouï). C’est aussi le seul jour où est chantée la prière de Kol Nidré, une supplication poignante qui ouvre la célébration.
Tout est centré sur le retour à Dieu (téchouva), la reconnaissance des fautes, la volonté de se relever. Dans la tradition juive, Dieu peut pardonner les fautes commises contre Lui, mais pas celles envers autrui : il faut d’abord aller se réconcilier.
Yom Kippour dans la perspective chrétienne
Pour les chrétiens, le Christ accomplit en lui le sens profond de Yom Kippour. L’auteur de la lettre aux Hébreux compare son sacrifice à celui du grand prêtre qui entrait une fois par an dans le Saint des Saints. Mais Jésus, lui, est à la fois le prêtre et la victime. Il offre un pardon définitif, non par des rites renouvelés chaque année, mais par un acte unique, offert une fois pour toutes.